Voilà un commentaire de Marianne au sujet du dernier livre de Yasmina Khadra.
Yasmina Khadra: la transgression des mondes. Avec "Ce que le jour doit à la nuit", Yasmina Khadra joue une nouvelle fois avec les subtiles frontières entre deux mondes dont les frontières sont difficilement transgressibles. Cette fois, on n'est pas dans l'ouragan du quotidien de Kaboul, de Palestine ou de Bagdad. Yasmina Khadra se plonge dans une histoire qui fût indicible. Mais dont il parvient à faire émerger toutes les souffrances, toutes les joies, toutes les ambiguités: l'Algérie. Son roman plonge ses racines dans l'histoire de la colonisation, bien avant la guerre (de 39-45, s'entend). Plonge dans la misère de ces opprimés dont renaîtra Younes, en devant Jonas. Ce lien fragile entre les plus pauvres des pauvres et l'opulence. Survivra-t-il à l'agonie de deux mondes? L'Algérie et l'Algérie "française"? Yasmina Khadra ne fait aucune concession. Il dit les choses. Il dit les douleurs de tous. De ceux qui ont écrasés; comme de ceux qui ont dû partir. Laissant entendre, comme à son habitude, que de la souffrance naît une douleur tellement vive qu'elle mène aux extrêmes. Quel déchirement, dit aussi Khadra, quand on refuse l'écartèlement. Pour, au bout des mondes, la réconciliation. Ce que le jour doit à la nuit... Je pense un peu, en lisant Khadra, à Brink. A la lisières des mondes
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