La photo vernaculaire, c’est la photographie
« qui circule » dans la population. C’est pour cela que Michel s’est
focalisé sur les productions de studio qui immortalisaient les mariages (Série
Mariages) et les communions (Série Le Corps du Christ).
Dans
ces séries, il a mis en évidence les récurrences des conventions de ces studios
populaires ainsi que les poses où objets symboliques servant à inscrire ces
photos dans un genre populaire précis.
Le
PLAN D’UNE VIE poursuit cette chronologie puisque la maison, après le mariage,
est la concrétisation de l’union. A
partir de planches de pavillons populaires, ou villas pour classes plus aisées,
il entame une nouvelle série.
La
planche d’architecture représente, en haut, le pavillon modèle, en bas, son
plan.
Il
s’agit d’isoler le motif du pavillon par un semblant de papier peint dont
Michel Amelin reprend ou invente les motifs à partir de ses collections.
Le
noir et blanc de la photographie du bâtiment, généralement austère, dialogue
avec le papier peint et provoque souvent une rupture.
Le
plan, quant à lui, va s’animer avec des photographies d’époque représentant des
personnages comme autant d’habitants fantasmés de la maison en question.
La
plupart sont insérés dans les espaces du plan par glissement sous les traits
comme s’ils étaient enfermés dans une prison qu’on pourrait interpréter comme
l’engagement pour la vie ou le crédit...
S’établit
alors une relation dont le scrutateur va inventer l’histoire au gré de son
interprétation et de son vécu.
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